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Administratif

Le système de gestion de l’offre : les enjeux à considérer

  • Audrey Joly
Par Audrey Joly Associée - Directrice - Laval / Rive-Nord
Depuis 1972, un système de quotas de production a été instauré par le gouvernement fédéral dans les industries du lait (et ses produits dérivés), des œufs et de la volaille (poulet et dindon), afin d’atteindre le meilleur équilibre possible entre l’offre et la demande.

Le but ultime étant de protéger le secteur agricole contre les industries étrangères.   

Essentiellement, ce modèle économique permet aux producteurs de planifier collectivement la production totale nécessaire de leur produit, afin de répondre adéquatement à la demande des consommateurs canadiens. Pour ce faire, le volume de production est strictement réglementé par le biais de quotas, qui sont octroyés aux producteurs canadiens. Par ailleurs, le gouvernement fédéral limite l’entrée au pays de produits importés, afin de privilégier la production canadienne.

À l’ère des renégociations de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), le maintien de ce mode de mise en marché est questionné. Est-ce que le système de gestion de l’offre est toujours efficace et d’actualité en 2018? L’opinion semble divisée.

L’agriculture est un secteur d’activité économique particulier, en ce qu’il dépend de plusieurs facteurs hors du contrôle des agriculteurs, telle l’instabilité du climat, la péremption rapide des produits, les maladies pouvant toucher les animaux, etc.

Pour les militants en faveur du système, les bénéfices sont sans équivoque. Selon eux, il est toujours avantageux, car il valorise la production locale; assure une production constante pour les agriculteurs, de même qu’un certain plancher de revenus pour ceux-ci. Du côté des consommateurs, ces derniers peuvent s’attendre à un approvisionnement stable; une relative stabilité des prix et la garantie d’un niveau de qualité des produits. En outre, cela favorise la création d’emplois pour les gens d’ici (ex : fermes familiales) et permet à la société de bénéficier des retombées économiques du secteur.

Les militants qui souhaitent l’abolition de la gestion de l’offre vont souvent faire référence à sa contradiction avec le concept même de « libre-échange ». En effet, on y limite les importations de produits. Cela pourrait aussi nuire au développement d’autres entreprises agricoles et à la négociation d’accords commerciaux et internationaux. Ils stipulent que ce système est dépassé et ne tient pas compte de la réalité actuelle des marchés. Le prix de ces produits est artificiellement élevé, de sorte que les rabais sont rares pour les consommateurs.

Le maintien, la modification, la modulation, ou la fin de ce système aura un impact majeur sur les producteurs, les consommateurs et sur l’économie canadienne.

Parallèlement à ce modèle canadien, il est intéressant de soulever certaines réalités rencontrées dans d’autres pays où il n’existe pas de système de gestion de l’offre, ou qui ont récemment déréglementé certains de leurs secteurs agricoles. Notamment, aux États-Unis, un tel modèle de quotas n’existe pas dans l’industrie laitière. Le gouvernement américain subventionne les producteurs, afin de pallier aux aléas particuliers de ce secteur.

En Australie, après la déréglementation de l’industrie laitière, une plus grande fluctuation des prix a été observée et les exportations ont diminué.

En Nouvelle-Zélande, l’industrie laitière n’est pas soumise à une de gestion de l’offre et elle est très compétitive.

Ainsi, la question vous revient : est-ce que le système de gestion de l’offre canadien est toujours efficace et d’actualité en l’an 2018? Devrait-il être maintenu ou aboli?

Si vous avez des questions ou encore si vous désirez en apprendre davantage sur ce modèle économique, n’hésitez pas à nous consulter. Notre équipe de professionnels en agroalimentaire est là pour vous.

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